Appel aux dirigeants mondiaux: un parlement mondial pour « contrôler » le système international

30. mars 2009

Trois jours avant que les dirigeants mondiaux ne se réunissent à Londres en vue d’apporter des solutions à la crise financière, des politiciens, des universitaires et des représentants d’organisations de la société civile originaires de 61 pays ont publié une déclaration commune appelant à la création d’une Assemblée parlementaire auprès des Nations Unies. Cette proposition est conforme aux recommandations similaires déjà adoptées par le Parlement européen, le Parlement pan-africain, le Parlement latino-américain et le Sénat d’Argentine.

Ce document stipule que « la création d’une Assemblée parlementaire auprès des Nations Unies devrait être une partie importante du nouveau système de gouvernance financière et économique internationale ». Selon cette déclaration, ce forum parlementaire mondial pourrait d’abord être créé en tant qu’organe consultatif. Cependant, elle suggère qu’« à long terme », le parlement « puisse exercer un réel contrôle mondial sur les institutions du système ».

La liste des signataires de « l’Appel au contrôle démocratique mondial des institutions financières et économiques internationales » comprend 140 parlementaires et de nombreux anciens ministres et membres de gouvernement, parmi eux Hans Eichel, qui a servi comme ministre allemand des finances de 1999-2005.

Cette requête est également soutenue par l’ancien Secrétaire général des Nations Unies, l’égyptien Boutros Boutros-Ghali. « En ce moment critique, nous exhortons les Nations Unies et le gouvernement de ses états membres de soutenir la création d’une Assemblée parlementaire auprès des Nations Unies au cours des délibérations sur la réforme des institutions monétaires, financières et économiques internationales », a souligné M. Boutros-Ghali.

La déclaration fait entre autre remarquer que ce nouvel organe pourrait « contrôler les liens réciproques entre les politiques financières et économiques du système international et leur impact dans d’autres domaines tels que le développement durable, l’approvisionnement alimentaire, l’éducation, la santé ou l’éradication de la pauvreté ».