La Rencontre internationale des ONG à Mexico appelle à réviser la Charte de l’ONU et à créer un Parlement mondial

13. septembre 2009

Samedi, les représentants d’environ vingt organisations non gouvernementales réunis à Mexico ont décidé de créer un réseau commun afin de prôner « une conférence générale de révision de la Charte de l’ONU ». Dans une déclaration adoptée par l’« Alliance mondiale pour la transformation des Nations Unies » (WATUN), fondée lors de la rencontre, les participants ont exprimé leur « consternation » devant « l’absence de pouvoirs législatif et gouvernemental de l’ONU en vue de résoudre les problèmes mondiaux urgents ». La déclaration exhorte « l’Assemblée générale de l’ONU à organiser une conférence générale dans le but de réviser la Charte de l’ONU, conformément à l’Article 109 ». Ce document stipule qu’une telle conférence de révision devra entre autres considérer les objectifs et les principes de l’ONU, ses organes et leur composition, ainsi que les structures de prise de décision. Conformément à sa mission, définie lors de la rencontre, l’AMTONU prévoit de travailler à « la création d’un système efficace de gouvernance globale ». Comme Francisco Plancarte, le président de l’ONG mexicaine Planetafilia A.C., l’a fait remarqué lors d’une table ronde, « la conférence de révision peut prendre autant de temps qu’il sera nécessaire pour délibérer de ces questions importantes. Mais elle devra être convoquée aussitôt que possible ». M. Plancarte a souligné qu’à l’origine, une telle conférence avait été planifiée en 1995. « Ce projet a alors été ajourné douze fois consécutives, pour ensuite être reporté indéfiniment. »

La création d’une Assemblée parlementaire auprès des Nations Unies en tant qu’étape vers la création d’un parlement mondial est un élément clé de la mission de l’AMTONU. « Si nous ne nous prononçons pas sur la question de la conférence de révision de la Charte, nous sommes clairement d’accord avec le fait qu’une Assemblée parlementaire auprès des Nations Unies pourrait être un catalyseur important, si ce n’est décisif, de changements significatifs au sein du système international. Elle pourrait prendre la forme d’un forum mondial de délibération des questions posées par l’AMTONU », a déclaré Andreas Bummel, que la Campagne pour la création d’une Assemblée parlementaire auprès des Nations Unie avait envoyé à Mexico en tant qu’observateur de la rencontre.

Le rassemblement des ONG sur la révision de la Charte a été organisé à la suite de la conférence sur le désarmement convoquée à Mexico par le Comité des organisations non gouvernementales du Département de l’information de l’ONU (UN DPI/NGO) du 9 au 11 septembre. Vendredi, lors du discours principal de la cérémonie de clôture de cette conférence, l’avocat costaricien Roberto Zamora a souligné la nécessité de démocratiser l’ONU.