Réforme de l’ONU : réseau de parlementaires et d’ONG accueille de manière positive le rapport qui sera présenté lors de APCE

30. septembre 2009

La Campagne pour la création d’une Assemblée parlementaire auprès des Nations Unies (CCAPNU), un réseau de parlementaires et d’organisations non gouvernementales originaires de plus de 100 pays, a très bien accueilli le rapport sur la réforme de l’ONU, dont il est prévu qu’il figure à l’ordre du jour de la session plénière de l’Assemblée parlementaire (APCE) du Conseil de l’Europe ce jeudi.

Ce rapport, qui a été préparé par le parlementaire suisse Andi Gross et a été unanimement adopté par la Commission des questions politiques de l’APCE le 10 septembre, souligne entre autres choses que l’ONU « a urgemment besoin d’une réforme radicale, afin de devenir plus démocratique, transparente, redevable et à même de faire face aux défis mondiaux actuels ». Le rapport préconise de renforcer l’intégration au processus délibératif onusien de représentants élus en vue d’accroître le caractère démocratique de l’ONU : « Cette intégration devrait être progressivement améliorée : elle devrait commencer par la garantie que ces parlementaires soient tout à fait au courant des activités de l’ONU et aboutir à l’inclusion au sein du système onusien d’une assemblée parlementaire qui aurait une fonction consultative auprès de l’Assemblée générale ». Cette position réitèrerait la recommandation adoptée par l’APCE en janvier 2006.

« Le système mondial d’institutions intergouvernementales ne fournit pas les mécanismes adéquats offrant aux parlementaires élus l’opportunité de participer directement à ses délibérations et à sa prise de décision. Ni l’ONU, ni aucun de ses agences ou programmes spécialisés ne possèdent un organe parlementaire, pas même dans une fonction consultative. Le rapport de l’APCE a raison d’identifie ce défaut comme l’origine du déficit démocratique de l’ONU et de la gouvernance mondiale », a déclaré Andreas Bummel, Secrétaire générale de la CCAPNU.

Lors d’une réunion internationale au Parlement européen en novembre 2008, la CCAPNU en particulier avait traité de la relation entre le projet d’Assemblée parlementaire auprès des Nations Unies (APNU) et l’association des parlements nationaux, l’Union interparlementaires (UIP). La conclusion avait été que les deux institutions « seraient complémentaires ». Un document publié à la suite de la réunion déclarait que « l’APNU ne remplacerait ni ne reproduirait les fonctions de l’UIP. Bien au contraire, une APNU remédierait au déficit démocratique observé au sein de la gouvernance globale, ce que l’UIP est incapable de faire dans sa structure actuelle ». Andreas Bummel a souligné que la mention faite par le rapport de l’APCE du fait que « l’UIP n’a pas la capacité, ni l’ambition d’exercer un contrôle des organes et des institutions onusiennes » est exacte.