Les parlementaires débattent de la désertification et apportent leur soutien à une Assemblée parlementaire auprès de l’ONU

6. novembre 2009

Un débat sur le rôle des parlementaires au sein des efforts visant à lutter contre la désertification et à atteindre la sécurité alimentaire a eu lieu au cours d’une table ronde organisée en parallèle de la neuvième session de la Conférence des parties à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (COP-9) les 24 et 25 septembre à Buenos Aires. Quelques 40 parlementaires, représentant environ 20 parlements africains, asiatiques, européens et sud-américains, ont participé à cet événement à l’invitation du Secrétariat de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD).

Dans une déclaration adoptée à la fin des délibérations, les parlementaires ont entre autres souligné « qu’il n’existe aucune sécurité humaine sans sécurité alimentaire. Cette réalité s’applique par dessus tout aux personnes vivant dans des zones arides dégradées ou sujettes à la désertification, et faisant partie des citoyens les plus pauvres, les plus marginalisés et les plus faibles politiquement au monde ». La déclaration exige que « la participation au combat contre l’insécurité alimentaire des populations et des communautés locales affectées soit garantie, en particulier celles des femmes et des jeunes ». La Professeure Uwe Holtz, ancienne parlementaire allemande et membre du Groupe de personnalités éminentes chargées de la réflexion sur le rapport entre pauvreté et environnement de l’UNCCD, a déclaré : « Les parlements devraient s'efforcer de garantir que le commerce alimentaire et agricole, ainsi que l'ensemble des politiques commerciales, favorisent la promotion de la sécurité alimentaire pour tous, au moyen d’un commerce mondial non spéculatif et axé sur le marché, dans le cadre d’une mondialisation durable, juste et socialement équilibrée ».

La déclaration fait ensuite remarquer que « les questions de désertification et de dégradation des terres méritent l’attention des politiques mondiales, et les besoins des zones arides doivent être entièrement intégrés au Protocole de Copenhague ». Le texte adopté appelle au renforcement du Réseau parlementaire de l’UNCCD, et mentionne qu’« une assemblée parlementaire auprès des Nations Unies pourrait renforcer l’efficacité, la transparence, la représentativité, la pluralité et la légitimité du travail effectué par les institutions du système onusien. La création d’une APNU pourrait également constituer la pièce maîtresse du contrôle parlementaire exercé sur le nouveau système de gouvernance économique et financière internationale ».

Cette table ronde était soutenue par la Chambre des députés d’Argentine et l’Union interparlementaire.