Les leaders des délégations du PE et du Parlement pan-africain appellent à rénover les modalités de décision internationales

22. décembre 2009

Suite à la Conférence de Copenhague les chefs des délégations du Parlement européen (PE) et du Parlement pan-africain ont appelé à la rénovation des processus décisionnels. Selon leur déclaration commune à Copenhague à l’issue du Sommet, « l’échec de la Conférence des Nations unies sur le climat de Copenhague a été également causé par les mécanismes non transparents et inefficaces des méthodes de travail de l’ONU ». En conséquence, une déclaration a exprimé le besoin de rénover les structures décisionnelles des Nations Unies grâce à une assemblée parlementaire. Le document note que « une assemblée parlementaire au sein de l’ONU avec des méthodes de travail parlementaires liées à des discussions ouvertes et des votes à la majorité pourrait être utile pour le processus décisionnel mondial ».

La déclaration qui a été publiée à l’occasion d’une rencontre entre les délégations du Parlement pan-africain et du PE durant la Conférence sur le climat « COP 15 » met en exergue « la position commune du PE et du Parlement pan-africain selon laquelle une UNPA devrait être établie au sein du système des Nations Unies ». Selon les chefs des deux délégations, la parlementaire Mary Mugenyi, deuxième Vice-présidente du Parlement pan-africain, ougandaise, et l’allemand Jo Leinen, Président de la Commission de l’environnement du PE, « la fondation d’une UNPA peut et devrait être initiée et poursuivie indépendamment de toute autre réforme des Nations Unies actuellement sur l’agenda international ».

Aussi bien le Parlement pan-africain et le PE, ont adopté des résolutions en soutien de la création d’une UNPA. En octobre 2007 le Parlement panafricain a noté, entre autres, que « une UNPA devrait avoir des droits de participation et de contrôle, en particulier, d’envoyer des délégations ou des représentants parlementaires, pouvant participer intégralement aux forums ou négociations gouvernementales internationaux ».

Jo Leinen a déclaré que l’Accord de Copenhague était une “large déception” dans la mesure où il repoussait la protection du climat à une date ultérieure”. La délégation du PE a déploré le fait que « L’Accord de Copenhague » ne soit pas légalement contraignant, et « reconnaisse » seulement le besoin de maintenir la hausse de la température à moins de 2 degrés Celsius. Jo Leinen, a déclaré « qu’un parlement mondial » serait en mesure de représenter « l’intérêt de l’humanité dans son ensemble ». Selon lui, cette vision a été « sous représentée lors des négociations de Copenhague ».

La déclaration commune a été positivement accueillie par la Campagne pour l’UNPA, dont le Secrétaire général, Andreas Bummel, a noté que « l’échec de la Conférence sur le climat de Copenhague illustre l’incapacité de la diplomatie internationale traditionnelle et des Nations Unies à traiter les défis globaux. Une Assemblée parlementaire des Nations Unies pourrait être le catalyseur politique pour une modernisation du système international ».