« La gouvernance globale a besoin de davantage de démocratie », a déclaré le président de la délégation du PE à la Conférence sur le climat

17. décembre 2009

Le Président de la délégation du Parlement européen (PE) à la Conférence sur le climat de Copenhague, Jo Leinen, appelle à un rôle renforcé de représentants élus et des parlements dans la gouvernance mondiale. Dans un communiqué publié à la fin des travaux, Leinen a déclaré que « le système actuel de définition des règles internationales par des négociations intergouvernementales de traités doit être revu ». Selon Leinen, « il n’est plus acceptable que de telles négociations se tiennent exclusivement entre les gouvernements. Nous avons besoin d’un système qui permettre une participation plus démocratique. »

Selon Leinen : “Au maximum, des représentants élus participent formellement à de telles négociations dans le cadre d’une délégation gouvernementale et en règle général n’y ont qu’un accès partiel. Les Nations Unies travaillent encore sous le paradigme démodé des affaires internationales selon lequel les responsables gouvernementaux sont reconnus comme les représentants adéquats de leur pays ». Dans le monde interconnecté actuel, toutefois, il n’est plus suffisant que la complexité politique d’un pays soit représentée exclusivement par les vues de son seul gouvernement. Des représentants élus, peuvent être tenus responsables par leurs mandants et introduiraient une nouvelle dynamique dans les négociations. Pour ce faire ils ont besoin d’une position indépendante et ferme leur assurant une pleine participation.

Selon Leinen, la meilleure manière de donner à des représentants élus une voix dans les institutions mondiales et dans les négociations des traités intergouvernementaux, ce serait la création d’un parlement mondial. Leinen a mis en exergue comment le Parlement européen a plusieurs fois appelé à la mise en place d’une UNPA, en insistant avec force dans une résolution adoptée en juin 2005, qu’un tel corps « devrait être doté de réels droits à l’information, de participation et de contrôle ».

C’est le rôle des gouvernements nationaux de défendre, avant tout, ce qu’ils considèrent comme leur intérêt national. Au contraire, un parlement mondial serait libre d’introduire une vue complémentaire, nommément l’intérêt commun de l’humanité tout entière. Cette vision a été sous représentée dans les négociations de Copenhague mais est dramatiquement nécessaire », a déclaré Leinen ; « le changement climatique est un problème mondial qui ne peut être résolu qu’au plan global. Il est de toute première importance de fonder une réelle et forte gouvernance internationale et une architecture financière internationale ».

Jo Leinen est actuellement Co-président du Parliamentary Advisory Group de la Campagne pour l’UNPA