Un colloque à Lagos débat de la proposition de création d’un parlement mondial

9. mai 2010

Un colloque organisé par le Réseau nigérian d’ONG le 5 mai à Lagos a examiné la proposition visant à établir un organe de représentants élus aux Nations Unies. Environ 40 participants se sont réunis pour discuter de la justification, la structure, la composition, la sélection, la représentation et d’autres caractéristiques de ce potentiel organe parlementaire mondial.

La présentation faite au nom de l’honorable Bethel Amadi, Membre de la Chambre des députés du Nigeria et premier vice-président du Parlement panafricain, a fait remarquer que « l’intégration des citoyens à la structure institutionnelle et aux mécanismes de prises de décision

Photo de groupe des participants au colloque
Image : NNNGO

du système international revêt une importance capitale ». Parmi les autres intervenants, Barrister Ayo Adebusoye s’est davantage étendu sur le déficit démocratique des institutions internationales, qui, a-t-il déclaré, est se caractérise entre autres par l’absence « d’une connexion démocratique directe avec les citoyens ». M. Adebusoye a expliqué comment une Assemblée parlementaire auprès des Nations Unies (APNU) pourrait établir une telle connexion. L’honorable Florence Gbinigie-Erhabor, ancien membre de la législature d’état de l’état d’Edo, a souligné qu’une représentation paritaire en termes de sexe devra être garantie au sein de l’APNU. « La démocratie, puisqu’il s’agit d’un gouvernement emmené par le peuple, doit être caractérisée par une représentation  égale des deux sexes », a déclaré Mme Gbinigie-Erhabor.

A la fin du colloque, les participants ont adopté un communiqué commun exprimant leur soutien à la création d’une APNU. Ce communiqué approuve en particulier l’appel de la Campagne internationale pour la création d’une APNU, qui recommande une approche graduelle visant à la création d’un parlement mondial. En outre, le communiqué du colloque préconise entre autres que les organisations de la société civile « soient intégrées à la représentation à l’APNU au même titre que les parlementaires » et que « le rôle des organisations de la société civile et d’autres parties prenantes doit être clairement identifié ». De plus, le communiqué affirme qu’un « critère clair devrait exister pour déterminer le statut démocratique des pays y participant ».

Selon Mme Yemisi Ransome-Kuti, une administratrice du Réseau nigérian d’ONG, ce colloque « était important pour familiariser la société civile avec le concept de représentation globale par l’intermédiaire d’un organe parlementaire. Il était intéressant de voir que les participants étaient tous d’accord sur l’idée fondamentale d’un parlement mondial. C’est un bon point de départ », a-t-elle déclaré.

Le Réseau nigérian d’ONG est le coordinateur local de la Campagne internationale pour la création d’une Assemblée Parlementaire auprès des Nations Unies. Le Réseau représente plus de 800 organisations de la société civile et comprend aussi bien de petits groupes travaillant au niveau local que de plus grandes organisations d’envergure nationale.