
Présentation du Manifeste en faveur de la démocratie mondiale et du projet d'APNU
Le Manifeste en faveur de la démocratie mondiale et le projet d'Assemblée parlementaire auprès des Nations Unies étaient au cœur d'événements organisés au Sénat italien
Le 11 septembre dernier, des experts en démocratie mondiale et des hommes politiques italiens étaient réunis à Rome lors de deux événements prenant place au Sénat afin de présenter le Manifeste en faveur de la démocratie mondiale et le projet d'Assemblée parlementaire auprès des Nations Unies.
Lors d'une conférence de presse, dont le mot d'ordre était « les intellectuels appellent les dirigeants
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Le sénateur Roberto Di Giovan Paolo comptait parmi les partisans d'une APNU |
Image : Democracia Global |
politiques et les citoyens du monde à construire la démocratie mondiale », les professeurs Roberto Esposito, (Institut italien de sciences humaines, Florence), Fernando Iglesias (Cattedra Spinelli, Buenos Aires), Lucio Levi (Université de Turin), Raffaele Marchetti (Université internationale libre, Rome), Giacomo Marramao (Université de Rome Trois) et Heikki Patomäki (Université d'Helsinki) ont présenté leur point de vue sur la situation mondiale et ont expliqué les propositions comprises dans le Manifeste en faveur de la démocratie mondiale qu' ils ont signé en compagnie de 25 universitaires spécialisés dans l'étude des tendances politiques mondiales.
Selon un a rapport par Democracia Global, Fernando Iglesias a pris la parole en premier, pour rappeler qu'il y a onze ans, le 11 septembre était le « l'illustration la plus dramatique de ce que Samuel Huntington a prédit comme étant le Choc des civilisations ». « J'espère que nos pensées et réflexions peuvent contribuer, même modestement, à la paix, au pluralisme et à la démocratie dans le monde », a déclaré M. Iglesias. « Mais la paix dans le monde ne deviendra pas une réalité sans justice et la justice dans le monde ne deviendra pas une réalité si nous ne sommes pas capables de construire des institutions démocratiques mondiales pour prendre les décisions cruciales qui sont actuellement entre les mains des marchés financiers, d'agences internationales non démocratiques et des grands pouvoirs nationaux ».
Giacomo Marramao a ensuite commenté : « Les manifestations observées dans le monde entier dénotent un profond scepticisme envers les formes de représentation existantes et la capacité limitée du système politique à protéger les biens communs. Les indignados, le Printemps arabe, le mouvement Occupy et les manifestants du monde entier réclament plus de démocratie et une meilleure démocratie, non seulement au niveau national, mais également au niveau mondial ».
L'universitaire Heikki Patomäki a ajouté : « La crise mondiale exige des solutions mondiales. Les sommets occasionnels, les accords intergouvernementaux et la coopération internationale ne suffisent pas. La mondialisation de la finance requiert des institutions démocratiques sur tous les continents, ainsi qu'une Assemblée parlementaire auprès de l'ONU, qui sera l'embryon d'un futur parlement mondial »."
Roberto Esposito a conclu cette réunion en déclarant : « Nous avons en commun avec les mouvements sociaux mondiaux de revendiquer l'unité pour un changement mondial et la véritable démocratie. Nous ne voulons pas être gouvernés par des pouvoirs sur lesquels nous n'avons aucune influence. L'autodétermination et la politique s'appliquent non seulement au niveau national, mais également au niveau régional et mondial. Nous voulons être des citoyens du monde et exigeons une démocratie mondiale ».
Lors d'un deuxième événement consacré à la création d'une Assemblée parlementaire auprès des Nations Unies, le sénateur italien Roberto Di Giovan Paolo a expliqué pourquoi il apporte son soutien à ce projet. Selon l'agence de presse italienne TMNEws, M. Di Giovan Paolo a l'intention de le porter devant le Sénat. L'ancien président du Sénat, Franco Marini, a récemment adopté l'Appel international à la création d'une Assemblée parlementaire auprès des Nations Unies.
En juin, un événement similaire présentant le Manifeste en faveur de la démocratie mondiale s'est déroulé à la London School of Economics, à Londres.
Image du haut : MM. Esposito, Levi, Marramao, Patomaki, Marchetti et Iglesias, par Democracia Global