
Le « Sommet mondial de la justice » à Lucknow confirme son appel à un parlement mondial
Des juges et experts judiciaires de plus de 60 pays ont réfléchi à une gouvernance mondiale plus démocratique et plus efficace
La création d'un parlement mondial a été l'un des principaux thèmes de la 13e « Conférence internationale des juges en chef du monde », réunie ce week-end par l'école City Montessori School à Lucknow, en Inde. Lors de ce symposium, juges en chef (titre du système judiciaire anglo-saxon équivalent à Président de la Cour suprême), juges et experts judiciaires ont discuté de la nécessité de renforcer
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Mercredi, les élèves de l'école ont chaleureusement accueilli les participants à la conférence. |
Image : CMS |
le droit international, afin de relever le défi posé à l'échelle planétaire par des problèmes tels que le changement climatique.
Lors de l'ouverture de la conférence, le juge en chef Benjamin Odoki, venu d'Ouganda, a déclaré qu'« il était nécessaire de prendre des mesures visant à établir un système judiciaire mondial, ainsi qu'un parlement mondial. Personne n'est au dessus de la loi, le droit international doit être strictement appliqué et exécuté. » Mata Prasad Pandey, président de l'Assemblée législative de l'État de l'Uttar Pradesh, a souligné qu'un parlement mondial était « l'impératif de notre époque ».
Selon Jagdish Gandhi, l'organisateur de la conférence, les juges en chef réunis à Lucknow ont généralement convenu « qu'en dépit des grandes différences entre les cultures et traditions de chaque pays, une unité sous-jacente l'emporte car nous sommes tous membres d'une seule famille humaine. C'est pourquoi nous avons besoin d'un droit international applicable unique pour nous unir et éviter les guerres. Ce n'est que lorsque les lois mondiales seront uniformisées et également applicables dans tous les pays que nous pourrons espérer créer une société mondiale pacifique et heureuse ». Le docteur Gandhi a ajouté que les juges en chef participant sont convaincus que cette mission « ne peut être accomplie qu'au moyen de la création d'un parlement mondial composé de représentants de tous les pays ».
De nombreuses interventions ont évoqué le sujet d'un parlement mondial. Par exemple, Ali Alkan, le Premier président de la Cour suprême de Turquie, a déclaré qu'« un parlement mondial élu de manière démocratique, quelques modification de la Charte de l'ONU, telle que l'exclusion des droits de veto, et un système judiciaire applicable nous permettront de protéger le futur des enfants du monde et des générations à naître ».
Lors de la précédent conférence l'année passée, une résolution finale a été adoptée à l'unanimité, qui recommandait qu'un « parlement mondial puisse être constitué » pour « faire appliquer le droit international ».
Forte de plus de 44 000 élèves, la City Montessori School est reconnue comme la détentrice du record Guiness de la plus grande école au monde. Cette institution se considère « la gardienne autoproclamée des deux milliards d'enfants du monde et des générations à venir ».
La conférence de Lucknow a été couverte par plusieurs journaux indiens, tels qu'entre autres le Deccan Herald, The Indian Express et The Pioneer.
Précédents rapports
10 février 2010: Les juges suprêmes des pays du Sud appellent à un parlement mondial
Image du haut : séance plénière du Sommet mondial de la justice 2012. Photo : City Montessori School