Proposition pour une Assemblée Parlementaire au Forum pour le Futur des Droits Humains

20. décembre 2013

Une nouvelle Assemblée Parlementaire établirait son propre Comité pour les Droits Humains, pour les violations mineures, il offrirait des solutions et proposerait des services de conseil et une assistance technique, suggèrent les experts

La Proposition pour une Assemblée Parlementaire mondiale a été présentée à un comité sur les nouvelles structures internationales qui s’est rassemblé lors du Forum pour le Futur des Droits Humains à Genève, le 10 décembre 2013, le jour du 65ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Le représentant de la Campagne internationale pour une Assemblée Parlementaire à l’ONU, Andreas Bummel, qui a présenté la proposition a souligné qu’au contraire des principaux organes onusiens, le Conseil des droits de l’Homme inclus,

Discussion sur les nouvelles structures internationales au Forum pour le Futur des Droits Humains
Image: CEUNPA

une nouvelle assemblée telle que celle-là serait composée de représentants élus et non de diplomates de carrière. Selon M. Bummel, une assemblée parlementaire mondiale créerait son propre Comité des droits de l’Homme pour gérer la complaisance mineure et se renseigner sur des situations spécifiques. « Les dynamiques d’un tel comité parlementaire sur les droits humains seraient complètement différentes de ce qui existe au sein du Conseil des droits de l’Homme », a affirmé l’expert. Ce gouvernement faisant aussi office de structure indépendante viendrait en complément des organes onusiens existants et pourrait contribuer à « promouvoir les droits humains dans le monde ».

Il a été souligné que le principal but d’une nouvelle assemblée serait de donner la parole « aux citoyens du monde ». Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité il existerait un organe politique représentant l’ensemble de l’humanité » a déclaré M. Bummel, insistant sur le fait que l’ONU est une organisation interétatique.

L’expert indépendant de l’ONU sur la démocratisation, Alfred de Zayas, qui a animé le comité sur les nouvelles structures internationales a dit que la création d’une Assemblée Parlementaire aux Nations Unies a pour but de « renforcer la place des citoyens du monde et de leur permettre une participation directe au processus de décision qui les affecte. La démocratie repose sur la consultation et la participation et une Assemblée Parlementaire à l’ONU peut permettre d’avancer vers cet objectif de manière significative. ."

Lors du discours d’ouverture de la conférence, Jan Martenson, ancien sous-secrétaire des nations unies aux droits de l’Homme au bureau de Genève, a souligné que l’idée d’un parlement mondial avait déjà été avancée au XVIII siècle et bien qu’elle soit longtemps restée « une patate chaude », le temps est venu pour de telles idées.

Le président de la conférence, John Pace, un ancien haut fonctionnaire au Haut Commissariat de l’ONU pour les droits de l’Homme et organisateur de la conférence mondiale sur les Droits de l’Homme à Vienne en 1993, a signalé que la proposition pour une assemblée parlementaire mondiale qui potentiellement renforcerait les droits de l’Homme dans le monde devait faire l’objet de sérieuses considérations. Le Président du Forum pour le Futur des Droits Humains Eric Sottas, a fait remarqué que le forum pousserait le même sujet plus loin.

D’autres projets ont été discutés à la conférence qui a rassemblé environ 250 participants et notamment, l’établissement d’une Cour Internationale pour les Droits Humains, l’élaboration d’un Bill of Rights qui permettrait d’englober tous les traités existants depuis la déclaration universelle, éradiquer l’écocide et parvenir à un monde sans torture.

Site du web du Forum pour le Futur des Droits Humains