Pour une ONG rwandaise, l’Assemblée parlementaire de l’ONU pour « prévenir le génocide »

5. novembre 2014

Manifestations à Kigali / 20e anniversaire de la commémoration du génocide rwandais de 1994

A l’occasion du 20e anniversaire de la commémoration du génocide au Rwanda, une organisation de la société civile nouvellement créée, le Réseau Citoyen pour le Développement, CDN (Citizen Development Network), a appelé à la création d’une Assemblée parlementaire de l’ONU comme « moyen de prévenir le génocide »

Le président de l’organisation, Christophe Hategekimana, a indiqué lors d’un événement à Kigali que « Des étapes difficiles ont été

CDN's president Christophe Hategekimana
Image: CDN

franchies pour apprendre des leçons du génocide rwandais. Pour combattre l’impunité et pour changer l’état d’esprit international d’une question de souveraineté à une question de responsabilité, une manière décisive de s’assurer que les Nations-Unies gardent leur promesse du « plus jamais ça » serait pour les voix des peuples du monde d’être entendues à travers la création d’une Assemblée parlementaire des Nations-Unies. Les citoyens ne devraient pas seulement avoir le droit d’être démocratiquement représentés dans chacune de leurs nations, mais aussi au niveau global, aux Nations-Unies. »

Le Réseau Citoyen pour le Développement, CDN (Citizen Development Network), a été lancé le 26 octobre lors d’un événement public à l’Université Nationale du Rwanda suivi par une visite du site du Mémorial du Génocide de Gisozi à Kigali et dans des foyers d’orphelins du génocide. De plus, en soutien de la seconde semaine mondiale d’action pour un Parlement mondial qui été internationalement célébrée du 17 au 26 octobre, les militants du Réseau Citoyen pour le Développement se sont rassemblés devant le Parlement National à Kigali et ont affiché des lettres appelant à un « Parlement Mondial Maintenant ! »

« En tant que voix représentant le peuple aux Nations-Unies plutôt que les dirigeants gouvernementaux, les membres d’une Assemblée parlementaire de l’ONU pourraient jouer un rôle majeur en tant que veilleurs de signaux d’alerte précoces », a détaillé M. Hategekimana. « Dans l’éventualité d’un génocide qui serait commis, une Assemblée Parlementaire des Nations-Unies pourrait aider à mobiliser l’opinion publique mondiale et à mettre la pression sur la communauté internationale afin qu’elle honore sa responsabilité en matière de protection. Si un Parlement Mondial avait existé en 1994, il aurait pu constituer l’élément moteur pour mobiliser les soutiens en faveur d’une intervention au Rwanda. »

D’anciens représentants-clés des Nations-Unies qui ont été témoins de l’échec de l’ONU pendant le génocide rwandais comme l’ancien Secrétaire Général Boutros Boutros-Ghali et le Commandant de l’UNAMIR Roméo Dallaire, ont également apporté leur soutien à l’appel international pour une Assemblée Parlementaire des Nations-Unies.

Image en haut: Des militants du Réseau Citoyen pour le Développement (CDN) rassemblés devant le Parlement National

Traduction : François Leray