L’ancien Directeur général de l’OMC soutient la création d’une Assemblée Parlementaire des Nations-Unies

18. juillet 2009

Dans une déclaration publiée aujourd’hui, l’ancien Directeur Général de l’Organisation Mondiale du Commerce et ancien Premier ministre néo-zélandais Mike Moore, s’est exprimé en faveur de la création d’une Assemblée parlementaire des Nations Unies (APNU) « L’architecture mondiale a besoin d’un réaménagement. Il faut intégrer les principes démocratiques dans la gouvernance mondiale » a déclaré Moore, par ailleurs député travailliste au parlement néo-zélandais pendant vingt ans. Pendant son mandat à l’OMC, de 1999 à 2002, Moore avait accordé une attention particulière à l’aide aux pays pauvres, pour qu’ils participent plus efficacement dans le système des échanges multilatéraux. Il avait activement soutenu les réunions parlementaires mondiales sur le commerce international et avait ainsi contribué à la création de la Conférence parlementaire sur l’OMC en 2003, coorganisée avec l’Union interparlementaire et le Parlement européen. Dans sa récente déclaration, Moore, souligne la « tendance à la mondialisation des questions de politique publique » et relève que les « méthodes informelles d’implication des élus dans les institutions internationales ne suffisent plus. Une nouvelle étape est nécessaire. La création d’une Assemblée parlementaire des Nations-Unies composée des législateurs nationaux pourrait faire partie de la solution. Pour Moore, l’APNU pourrait aider à ce que nos « irremplaçables institutions internationales soient mieux comprises des gens et rendent compte de leurs actes devant eux. »

L’idée selon laquelle l’implication parlementaire doit être renforcée dans les affaires internationales par l’établissement d’une enceinte officielle est maintenant partagée par un très grand nombre d’institutions politiques et de faiseurs d’opinion. Le Parlement européen, par exemple, soutient la création d’une APNU, mais en plus, dans une résolution adoptée en avril 2008, a souligné « le besoin de créer une assemblée parlementaire de l’OMC dotée de pouvoirs consultatifs, au vu de manque de responsabilité et de légitimité démocratique de l’OMC. » Selon l’ancien Secrétaire Général des Nations Unies, Boutros Boutros-Ghali, une institution spécifique pour l’OMC ne serait pas nécessaire, car une APNU pourrait également agir comme un organe apportant un « contrôle démocratique de la Banque Mondiale, du FMI et de l’OMC ». A l’occasion du Sommet du G8 à Londres, en avril 2009, la campagne pour l’établissement d’une APNU, réseau mondial de parlementaires et d’organisations non-gouvernementales, avait déclaré qu’une APNU « devait être un élément essentiel d’un système rénové de gouvernance financière et économique international. »