Un médiateur aux générations futures de l'ONU serait un pas « vers la démocratie mondiale »

3. janvier 2012

L'association World Future Council appelle la Conférence des Nations Unies sur le développement durable, qui aura lieu à Rio de Janeiro en juin 2012 à l'occasion du 20e anniversaire du Sommet de la Terre organisé par l'ONU en 1992, à adopter la création d'un poste de « médiateur ou haut-commissaire aux générations futures »

Jakob von Uexküll, président du World Future Council Foundation (à droite) et Andreas Bummel, Secrétaire général de la Campagne pour l'APNU (à gauche), à Londres
Image : CCAPNU

aux niveaux international et national.

« La création d'un bureau du médiateur aux générations futures aux Nations Unies constituerait un pas vers la démocratie mondiale », a déclaré Jakob von Uexküll, président de la Fondation World Future Council, lors d'une réunion à Londres le 21 décembre 2011. « Le but de cette institution serait de sauvegarder le droit des générations actuelles et futures à bénéficier de conditions économiques, environnementales et sociales saines, en représentant et en protégeant leur intérêt dans le développement durable aux Nations Unies et dans le processus d'élaboration des politiques mondiales. Un médiateur indépendant, pouvant interagir librement avec le public et faire des recommandations, rendrait l'ONU plus ouverte, plus responsable et plus démocratique », a ajouté M. Uexküll.

L'association World Future Council (WFT) consiste en environ cinquante personnalités respectées, originaires des cinq continents et de tous les milieux, représentant les gouvernements, les parlements, les arts, la société civile, les sciences et le monde des affaires. Selon le WFT, « la justice future s'articule autour de la refonte de nos cadres gouvernementaux, c'est-à-dire de nos institutions, politiques et lois, pour qu'ils facilitent à l'avenir une coopération juste et une large participation, ainsi qu'un partage équitable des ressources et des bénéfices des progrès économiques, scientifiques et technologiques ».

« Pour que la justice future soit efficace, il est nécessaire que les intérêts personnels à court terme soient contrebalancés, au sein des institutions mondiales et nationales, par l'ensemble des intérêts à long terme de l'humanité. Cette proposition de création d'un poste de médiateur constitue un premier pas important dans cette direction. À long terme, je suis convaincu qu'un organe de représentants élus et indépendants, tel qu'une Assemblée parlementaire auprès des Nations Unies, fournirait un excellent forum où introduire et insister sur la nécessité d'une vision mondiale », a expliqué M. Uexküll.

Selon l'Appel international à la création d'une Assemblée parlementaire auprès des Nations Unies, l'un des objectifs d'un tel organe serait de faciliter « les efforts collectifs » de tous les « êtres humains », afin de garantir « la survie et le bien-être des générations futures, ainsi que la préservation des fondations naturelles de la vie sur Terre ».

Image du haut : photo de groupe de l'une des réunions de l'association World Future Council en 2011
Traduction : Clémentine Choubrac